L’énorme surprise des spectateurs, qui restent bouche bée à la vue de pieds humains se transformer en personnages, c’est pour Laura Kibel la récompense d’années de recherches et de travail. À la question souvent posée : “Cette invention, est-elle de vous?” il convient d’éclairer la réponse par un bref historique. Aux XIXe et XXe siècles, il existait en Corée des compagnies formées d’un homme visible et d’un marionettiste caché, lequel donnait en interaction la réplique à l’acteur, au moyen d’un pied “masqué”, c’est-à-dire travesti. Cette technique était appellée PAL-TAL (information contenue dans les Annales 1960-61 de l’Institut d’Études orientales de Naples, article du Pr Maurizio Riotto). |
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Dans les années 80 et 90, Hugo Suarez (mime péruvien) et Ines Pasic (artiste bosniaque) donnèrent vie à un théâtre de figure qui privilégiait le mime et des parties du corps, surtout les mains, et dans lequel figurait un sketch exécuté avec un pied et un genou. D’autres compagnies, comme “Figurina” (Hongrie) et Josè Navarro (Pérou) utilisent le pied sous diverses formes. Des tentatives de plagiat, se targuant d’originalité, ne manquent pas. Fait curieux, elles ont surgi comme par enchantement dans les pays où Laura Kibel s’exhibe le plus souvent. |
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